Le saviez-vous ?
Chaque année, plus de 185 000 entreprises en France sont susceptibles d’être transmises. Seulement 51 000 le sont (source : BPCF L’Observatoire).
Il y a donc de nombreuses opportunités !
Mais au fait, que faut-il regarder lorsqu’on veut reprendre une entreprise pour savoir si c’est une belle opportunité ou non ?

1. Les biens immobiliers

Lorsqu’un repreneur rachète une entreprise, il récupère l’activité mais aussi les locaux dans lesquels elle est exploitée. Aussi, il est nécessaire de se renseigner sur :
  • L’entreprise est-elle propriétaire de son (ou de plusieurs) local (locaux) ? SI oui, la valeur de l’entreprise à reprendre est plus importante.
  • Si l’entreprise est locataire, il est important d’analyser le droit au bail*, sa date d’échéance ainsi que le montant du loyer et les charges locatives. De plus, il faudra vérifier la poursuite du bail, notamment vérifier si ce bail va faire l’objet d’une renégociation ou non ?

*Droit au bail : Le droit au bail est un élément du fonds de commerce appartenant au locataire sortant, qui est le droit d’occuper les locaux et de bénéficier d’un droit au renouvellement du bail qui y est associé ; il a donc une valeur patrimoniale. (Définition de BPI France)

  • L’état du local : respecte-t-il les normes d’accessibilité en termes de mobilité et logistique ? Faut-il prévoir des travaux et si oui, à combien sont-ils évalués ?

2. Les biens mobiliers

La reprise d’une entreprise comprend également les éléments tels que le matériel, l’outillage, les machines, les véhicules, le mobilier, les agencements, etc. Un état des lieux est donc à prévoir pour connaitre l’état de ces biens et évaluer leurs valeurs.

3. Les bilans

L’analyse des bilans est essentielle lorsqu’on envisage de reprendre une entreprise. Pour se faire une idée de sa santé, on étudie les chiffres en général sur les 3 dernières années. L’objectif est d’analyser le chiffre d’affaires et son évolution, la rentabilité (résultat) et son évolution et d’étudier comment celle-ci se construit.
Dans un projet de reprise, vous devez également déceler les potentielles améliorations à apporter : par exemple peut-on développer le chiffre d’affaires en diversifiant l’offre ou en se positionnant différemment sur le marché ? Est-il possible et judicieux de réduire certaines charges ? Y a-t-il des optimisations fiscales à faire selon les résultats/chiffre d’affaires de l’entreprise ?

4. La réputation/notoriété

La notoriété de l’entreprise n’est pas à prendre à la légère. Le repreneur doit évaluer :
  • Depuis combien de temps l’entreprise existe ?
  • Comment communique-t-elle ?
  • Est-elle présente sur internet ? Via des réseaux sociaux ? Via un site marchand ou non marchand ?
  • Quelle image renvoie-t-elle ?
  • Est-elle connue/visible ou non ?
  • Est-ce qu’un service après-vente est en place ?

Comme pour l’étude des bilans, l’analyse de cette notoriété doit permettre de détecter les perspectives de développement de la réputation de cette entreprise.
Bon à savoir : le cédant a l’obligation de transmettre le nom commercial lors de la transmission de son entreprise, libre au repreneur de le garder ou non par la suite.

5. La clientèle

Lorsqu’on reprend une entreprise, on reprend également le portefeuille de clients. Et si l’entreprise a des contrats en cours, cela augmente sa valeur. De quelle typologie de clients s’agit-il ? Est-ce que cette clientèle est récurrente ? Quels sont les délais de règlement accordés par l’entreprise à ces clients ?
Une fois cet état des lieux fait, le repreneur peut s’interroger sur l’adéquation entre la clientèle établie et celle qu’il souhaite viser.
Bon à savoir : le cédant a l’obligation de transmettre le nom commercial lors de la transmission de son entreprise, libre au repreneur de le garder ou non par la suite.

6. Les salariés

Le saviez-vous ? Lors d’une reprise d’entreprise, les contrats de travail sont obligatoirement transférés de l’ancien employeur au nouvel employeur. Cela concerne tous les contrats en cours d’exécution à la date de modification de la situation juridique de l’entreprise : CDI, CDD, temps plein ou partiel, contrat d’apprentissage, d’insertion en alternance ou contrat de travail de type particulier. L’ancienneté, la qualification, la rémunération et les avantages acquis font partis des éléments transférés. Libre au nouvel employeur de proposer des modifications au contrat de travail par la suite (dans le respect de la réglementation applicable et sous réserve de l’accord du salarié, bien entendu).
Autant d’éléments à analyser par le repreneur de façon à anticiper certaines choses (comme des départs à la retraite, la position des salariés clés vis-à-vis de cette transmission, les plans de formation, etc.).

7. Accompagnement du cédant

Ce n’est pas une obligation et ce n’est pas systématique, mais certains cédants proposent (ou certains repreneurs négocient) un tuilage pendant quelques mois. De cette façon, le cédant peut présenter son successeur à la clientèle, aux fournisseurs et aux partenaires (banque, assurance, etc.) pour qu’il y ait une continuité des avantages par exemple. L’accompagnement peut également se faire au niveau technique en formant le repreneur. Cela peut même aller jusqu’à un accompagnement financier avec des solutions comme le crédit vendeur par exemple. Cela peut permettre de palier à un apport insuffisant du repreneur par rapport au projet.
Lorsqu’il y a un tuilage, cela sécurise tout le monde : le repreneur, les clients, les partenaires. C’est donc une vraie plus-value dans un projet de reprise d’entreprise !

Pour aller plus loin...

L’accompagnement du cédant est un vrai plus, mais sachez que vous pouvez aussi vous former à la reprise :
  • Pack premium reprise (finançable par le CPF)

Vous pouvez désormais avoir une formation au sujet de la reprise d’entreprise ! Nous proposons le pack premium reprise pour toutes celles et ceux qui veulent se préparer à la reprise d’entreprise. Cette formation sur 5 jours va vous ouvrir les champs de la reprise, que vous ayez un projet avancé ou non, c’est ouvert à tous. Le but est que vous repartiez de ces 5 jours de formation avec un bagage en gestion, en présentation de votre dossier devant une banque par exemple, ou en gestion du personnel. 


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